Le chef de la police locale d'Orihuela, José María Pomares, conteste la décision du conseil municipal de le mettre à la retraite. Pomares affirme que l'âge légal de départ à la retraite est de 67 ans, ce qui place sa retraite en 2027, un point de désaccord avec le conseil municipal.
Dans son recours officiel, Pomares qualifie de confuses et mal argumentées les justifications du conseil pour sa retraite forcée à 65 ans (prévue pour le 18 septembre). Il insiste sur sa demande de rester en poste jusqu'à 67 ans, âge qu'il maintient comme étant l'âge de départ à la retraite obligatoire actuel. Tout en reconnaissant que la retraite à 65 ans est facultative pour les personnes ayant plus de 38 ans et trois mois de cotisations, il insiste sur le fait que l'âge obligatoire est désormais plus élevé.
Pomares souligne que la réglementation prévoit un âge de départ à la retraite standard pour les fonctionnaires du système général de sécurité sociale, y compris la police locale, de 66 ans et huit mois en 2025, augmentant à 67 ans en 2027. Le gouvernement d'Orihuela avait précédemment rejeté sa demande sur la base d'un rapport des Ressources Humaines indiquant que le dépassement de la période de cotisation pour une pension complète nécessite une retraite obligatoire.
Bien que le Statut de base des employés du secteur public autorise un service actif prolongé jusqu'à 70 ans avec approbation, le conseil soutient que cela exclut la police locale, les pompiers et les agents ruraux, pour lesquels ils affirment que l'âge standard de la retraite est de 65 ans.
Pour appuyer son recours, Pomares présente un rapport juridique des Ressources Humaines du Service Provincial des Pompiers d'Alicante, qui permet aux pompiers d'Alicante de travailler jusqu'à 67 ans, avec une retraite volontaire à 65 ans pour ceux qui remplissent les critères de cotisation.
Il cite également un cas où le conseil municipal d'Orihuela aurait reconnu un âge de départ à la retraite de 66 ans et huit mois pour un agent local prenant une retraite anticipée volontaire. Selon Pomares, cela implique que le conseil municipal reconnaît que l'âge de la retraite obligatoire est passé de 65 à 67 ans, rendant discriminatoire l'application d'une limite de 65 ans à cet agent.
Pomares soutient en outre que forcer les fonctionnaires à prendre leur retraite à 65 ans uniquement en raison de cotisations suffisantes porte atteinte à leurs droits fondamentaux à l’égalité de traitement et à l’exercice d’une fonction publique.
Le conseil a défendu sa décision en citant les réglementations sur la retraite anticipée pour la police locale et des études suggérant que les exigences physiques et psychologiques du travail deviennent excessives après un certain âge.
Cependant, Pomares réfute cette affirmation, affirmant que la loi valencienne n'exige pas de tests physiques pour les postes de commissaire. Concernant les évaluations psychologiques, il a passé des tests plus rigoureux pour son poste actuel il y a seulement deux ans. Il conclut que son rôle de chef de police est avant tout intellectuel et administratif, et non physique, selon la loi valencienne sur la police locale.
Des départs à la retraite forcés similaires ont eu lieu chez les chefs de police d’Alicante et de Torrevieja.
Pomares a servi dans la police locale d'Orihuela depuis 1982 et est devenu commissaire le 14 juin 2023. Sa retraite potentielle le 18 septembre suit peu de temps après la Journée de la police locale d'Orihuela.
Par ailleurs, Pomares a postulé pour un nouveau poste de direction au sein du conseil d'Orihuela et a fait appel du processus de sélection, invoquant un manque de critères d'évaluation transparents et une concentration excessive du pouvoir entre les mains du maire, soulevant également des inquiétudes quant aux qualifications du maire et à l'absence d'un rapport d'impact sur le genre.
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