AENA, l'opérateur aéroportuaire public espagnol, a dévoilé un plan d'investissement historique de 13 milliards d'euros pour la période 2027-2031, visant à moderniser les aéroports et à gérer une croissance record du trafic passagers. Ce programme représente près de 10 milliards d'euros de plus que la période actuelle et comprend des modernisations majeures à Madrid-Barajas (4 milliards d'euros), Barcelone-El Prat (3 milliards d'euros) et Malaga (1.5 milliard d'euros).
L'aéroport d'Alicante-Elche figure parmi les principaux bénéficiaires, avec 1.154 milliard d'euros consacrés à ses améliorations. Les plans prévoient une extension de 30 % du terminal, la démolition de l'ancien bâtiment pour créer une nouvelle zone de trafic hors Schengen, et d'importants travaux d'infrastructure. Parmi ceux-ci figurent des voies de circulation améliorées pour réduire les temps d'attente et une rampe de sortie rapide pour maximiser la capacité opérationnelle des deux têtes de piste. Le stationnement et le réseau routier seront également modernisés pour répondre à la demande future. L'expansion d'Alicante reflète son rôle de plaque tournante clé pour la Communauté valencienne, qui accueille un passager sur dix à l'échelle nationale.
En revanche, l'aéroport de Corvera, à Murcie, ne bénéficiera pas des milliards d'euros distribués. Cette exclusion s'explique par la structure de gestion unique de Corvera : c'est le seul aéroport espagnol sous concession, et non détenu directement par AENA. De ce fait, il est exclu du programme principal de modernisation. AENA n'a promis que des investissements limités dans la sécurité et la maintenance de Corvera, bien que les chiffres exacts restent confidentiels.
Cette disparité souligne l'importance stratégique croissante d'Alicante, tandis que Corvera risque d'être laissée pour compte malgré une croissance constante du trafic de passagers dans la région de Murcie.
