« Faire les bonnes erreurs… »

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La plus grande erreur que vous puissiez faire dans cette vie est d'avoir constamment peur d'en faire une.
La plus grande erreur que vous puissiez faire dans cette vie est d'avoir constamment peur d'en faire une.

Faire les bonnes erreurs
Faire les bonnes erreurs

Con Houlihan n'était pas seulement le plus grand journaliste sportif de tous les temps, mais ses réflexions perspicaces débordaient largement le cadre du sport. Unique à bien des égards, il a profondément transformé la façon dont de nombreux commentateurs couvraient le sport, et son style a influencé les journalistes qui lui ont succédé jusqu'à aujourd'hui.

Les reportages de Con sur une finale de football du Munster haletante entre Cork et son cher Kerry pourraient commencer par cette phrase : « Il y avait une femme à Cahersiveen qui avait deux vaches… ! » C’était l’époque des grands journalistes, parmi lesquels figuraient également Mitchel Cogley et Joe Sherwood. Il faut dire que nous avons aujourd’hui d’excellents journalistes sportifs, comme Eamonn Sweeney, qui perpétue encore fièrement cet héritage.

Con Houlihan était un homme simple et humble, loin de la plume, que j'ai eu le grand privilège de rencontrer en 2001. Nombre de ses paroles, dont je me souviens, sont de courtes phrases simples. Mais plus on repense à ses célèbres épigrammes, plus on réalise la sagesse de ses propos. Une phrase m'est restée en tête il y a longtemps et que je répète encore régulièrement : « Il est important de faire les bonnes erreurs ! »

« Il est important de faire les bonnes erreurs ! » Réfléchissez-y un instant. Je suis sûr que vous conviendrez avec moi que de grandes choses nous sont arrivées à tous au cours de notre vie, suite à une erreur initiale.

Il y a quelques années, j'ai connu un couple adorable : si un couple était fait l'un pour l'autre, c'était bien Larry et May. « Comment vous êtes-vous rencontrés ? », leur avons-nous demandé un soir. En réalité, Larry, nouveau venu à Liverpool, s'est trompé de station de métro. Déconcerté, il s'est retourné pour voir à qui demander son chemin.

Tout le monde s'affairait, quand Larry aperçut une jeune fille qui ne semblait pas si pressée. Il s'avéra qu'il s'agissait d'une jeune infirmière de sa ville natale, Thurles, et que son erreur lui avait valu une épouse et une mère pour ses trois enfants !

« Vous avez fait une erreur en achetant ce terrain », m'a dit le banquier lorsque j'ai demandé un prêt en 1988. Je revenais du Canada où je venais d'effectuer un contrat de quatre mois dans une mine souterraine (pour lequel j'étais étonnamment bien payé). Grâce à cette participation, à l'argent que j'avais reçu pour des vaches et un quota laitier, nous avons acheté une petite propriété au centre de Clonmellon.

Le projet était d'ouvrir un café de style canadien avec service à emporter. Mais une femme sans chic ni enfant, et sans rien de mieux à faire, s'est opposée à ce projet et a même fait appel de la décision devant l'An Bord Pleanala lorsque le Conseil du comté a statué en ma faveur.

Mais ensuite, le Mullingar Squash Centre est arrivé sur le marché et je ne voulais rien d'autre que de pouvoir l'acheter ; alors je suis entré dans le bureau du directeur de la banque, casquette à la main.

Les premiers mots du banquier, après que j'ai présenté mon dossier, ont été : « Je crains que non ; vous serez surendetté. Vous avez fait une erreur en achetant cette propriété à Clonmellon. »

Je suis donc allé dans une autre banque et j'ai utilisé des mots différents ; en expliquant au directeur de la banque les projets que j'avais pour le club ; et que j'avais acheté un endroit pour ouvrir un restaurant, que je vendrais dès que le projet serait finalisé !

J'ai obtenu le prêt relais pour l'achat du centre, à condition qu'un prêt à terme soit mis en place trois mois plus tard. Le permis de construire pour Clonmellon a été accordé entre-temps et, sans même avoir à investir, j'ai réalisé un bénéfice de 30 % sur cette « erreur » ! J'avais fait la bonne erreur cette fois-là ; et si l'opposante n'avait pas fait la sienne, mon argent aurait été dépensé pour ma propre erreur !

Quelqu'un a dit que « les erreurs prouvent qu'on essaie ». Nous faisons tous des erreurs, et en réalité, ce n'est pas une erreur si nous en tirons des leçons. Mais rien n'est plus agréable que de « faire la bonne erreur ».

Il y a des années, j'étais aux courses de Galway avec mon patron de l'époque, Hubie Hardiman, et son beau-père, « Sony ». On a eu un bon tuyau sur la piste et on s'est précipités au guichet pour récupérer notre argent. Hubie, quelques-uns de ses amis et moi étions là, la mine renfrognée, après l'arrivée avant-dernier de l'« invincible » cheval.

« Qu'est-ce que tu racontes ? » demanda Sony… « Il a gagné ? » Il s'avère que Sony, connu pour sa déficience auditive, a misé sur le numéro 7 au lieu du numéro 11 et a été payé 40/1 sur le Tote ! Voilà ce que Con aurait appelé « faire la bonne erreur ! »

Vous connaissez tous Christophe Colomb. Comme il n'était pas doué en mathématiques, il a découvert l'Amérique en route vers l'Asie. L'erreur d'Alexander Fleming s'est avérée fructueuse lorsqu'il a découvert la pénicilline… et voici quelques exemples fascinants de « bonnes erreurs ».

Ne pas oublier

La plus grande erreur que vous puissiez faire dans cette vie est d'avoir constamment peur d'en faire une.